Maison Littéraire Mémoriale Szabó Pál

Pour beaucoup, Biharugra évoque l'une des plus grandes figures de nos écrivains populaires, Szabó Pál. Son premier écrit a été publié en 1927 dans un numéro de "Körösvidék", dont le succès l'a encouragé à produire de nouvelles œuvres. Après ses reportages envoyés à "Körösvidék", ses écrits ont été publiés par "Előörs" de Bajcsy-Zsilinszky Endre. Son premier roman, "Les Hommes", a été publié en 1930 par l'imprimerie Sylvester, puis immédiatement repris par l'éditeur Franklin et traduit en langues étrangères. Dès cette époque, Zsigmond Móricz l'a qualifié de plus grande promesse de la littérature hongroise. Ses livres ont été publiés en de nombreuses éditions. Il a connu un véritable succès avec ses romans, dans lesquels il a évoqué le passé de son peuple à partir de ses propres expériences. En outre, il a également écrit des scénarios de films à succès. Pour son œuvre, il a notamment reçu le prix Baumgarten en 1949, le prix Attila József en 1950, ainsi que les prix Kossuth en 1951 et 1954. Szabó Pál avait transformé la véranda de sa maison de Biharugra en bureau. Lorsqu'il travaillait sur une grande œuvre, il revenait toujours chez lui pour la terminer. Chez lui, dans cette rue, dans cette maison en torchis d'où il était parti pour atteindre les sommets de la vie littéraire. Après la mort de l'écrivain en 1970, sa famille a aménagé une salle commémorative dans cette maison, où ils ont rassemblé ses objets personnels et ses meubles préférés. Fondée par la fille de l'écrivain, la Maison Littéraire Mémoriale Szabó Pál accueille des visiteurs depuis 1973, et a ensuite obtenu officiellement le statut de musée. En 2007, une plaque commémorative a été inaugurée sur le côté est du bâtiment, près de l'entrée, où sont inscrits les noms de 42 personnalités célèbres et importantes qui ont visité cette maison en tant qu'invités de Szabó Pál. Rénovée au printemps 2008, la Maison Littéraire Mémoriale Szabó Pál permet encore aujourd'hui de visiter l'ancien bureau et la bibliothèque de l'écrivain. Elle accueille les visiteurs tous les jours de la semaine avec des guides compétents et beaucoup de chaleur.

Maison rurale

Les merveilles de l'architecture populaire se trouvent encore aujourd'hui à Biharugra. Deux maisons au toit de chaume, chacune ayant plus de deux cents ans, se dressent au milieu et à l'extrémité de la rue principale nommée d'après la reine Élisabeth. La première sert aujourd'hui de maison rurale. Le bâtiment de 100 mètres carrés a été construit en plusieurs étapes et représente une maison paysanne typique. À l'origine, il s'agissait probablement d'une maison à trois pièces, avec une chambre, une cuisine et un vestibule-cave. Par la suite, une étable a été construite comme bâtiment annexe séparé, puis l'espace entre les deux bâtiments a été comblé, intégrant une chambre extérieure. Le bâtiment est une maison d'habitation en torchis avec un toit de chaume, conformément aux coutumes de l'époque, et repose sur une fondation en terre battue. La partie habitation est dotée de plafonds en chaume soutenus par des poutres en bois, enduits par le dessous et recouverts de terre par le dessus. La structure du toit présente un petit pignon côté rue. À l'intérieur de la maison, on trouve un four et un foyer encastré. En 2010, le bâtiment, dans un état de délabrement avancé, a été acquis par la municipalité. À ce moment-là, il était si détérioré que sa rénovation était devenue incontournable. Les travaux ont permis de restaurer entièrement la toiture, les plafonds endommagés et les murs. Les ouvertures de la façade ont également été réparées, les eaux pluviales ont été évacuées, l'environnement de la maison a été aménagé, et une clôture en osier tressé a été installée côté rue. Étant l'une des plus anciennes maisons d'habitation de Biharugra, elle est préservée par les habitants en tant que patrimoine historique et bénéficie d'une protection locale. Aujourd'hui, la municipalité présente le bâtiment comme une maison rurale aux visiteurs intéressés.

Musée du Village

Situé au centre du village, à mi-chemin entre le château Bölöny et l'église réformée, se trouve l'un des bâtiments les plus anciens de la localité. Seuls les vestiges des murs du monastère, visibles dans la base de la nef de l'église, sont plus anciens. Autrefois, il servait de manoir à la famille seigneuriale jusqu'à la construction du château Bölöny, situé en face. Il perdit alors sa fonction d'origine, fut transformé en grenier et ne fut plus utilisé comme habitation. Le bâtiment était à l'origine plus grand que ce qui en reste aujourd'hui, comme en témoignent les vestiges de murs découverts lors de divers travaux de terrassement à côté du bâtiment, sur le côté nord. Sur la carte cadastrale de 1885, il est déjà indiqué avec le plan actuel, en tant que bâtiment agricole. Comme les autres propriétés situées dans le périmètre du village, Joseph Bölöny s'en sépara également au début du XXe siècle. Il continua à fonctionner comme grenier, appartenant à Futura, puis, après la Seconde Guerre mondiale, à l'Entreprise de Commerce des Céréales. Après la transition politique, l'entrepreneur Joseph Máté acheta le bâtiment, qui avait de nouveau perdu sa fonction. Il resta inutilisé pendant de longues années, jusqu'à ce que le propriétaire décide en 2009 de le céder à la commune pour une durée de 100 ans. Cela permit à la commune d'aménager un lieu digne pour le Musée du Village. Dans la première salle du bâtiment, on trouve une reconstitution d'une pièce-cuisine-cellier telle qu'elle existait dans la première moitié du XXe siècle, visant à recréer l'atmosphère de l'époque. On y trouve un lit, un berceau, une armoire, un banc à bascule, une table, un poêle encastré, des ustensiles, des cruches en céramique, des verres, des plats, ainsi que des objets liés au cellier (cruche à huile, auges, cuve à choucroute, presse à fromage, coupe-tabac, pelles à four, etc.). La deuxième salle permet de découvrir les outils de la vie quotidienne. On y trouve des objets utilisés par les paysans dans leur vie de tous les jours, dont certains sont très intéressants et méconnus : par exemple, un semoir rudimentaire, une faucheuse à foin, un tire-paille, une meule à eau, un bourreur d'oie, etc. On y trouve également des outils liés au travail du chanvre : le peigne à chanvre, les cardes, les rouets, les bobinoirs et le métier à tisser, que les visiteurs aiment beaucoup essayer. Dans un coin, on peut voir quelques outils de pêche : filet de conservation, filet à lancer, panier à poissons, pantalon de pêcheur, balance, crochet à glace, ainsi que des photos illustrant l'histoire et le présent de la pisciculture. Face à l'entrée se trouve la plus grande salle du Musée du Village, qui accueille également des expositions temporaires en lien avec l'identité du musée. Actuellement, elle abrite une exposition de tentures murales, régulièrement renouvelée grâce à un nombre croissant de donateurs. Quelques pièces de l'exposition de tapis sont également encore présentes, enrichissant la collection du musée. Dans cette salle, trois vitrines en verre exposent divers objets, parmi lesquels les plus populaires sont : une collection d'anciennes monnaies, de vieux livres, des psaumes chantés, des calendriers et une image représentant les armoiries des 64 comitats. Un harmonium datant du début du XXe siècle, offert par l'Église baptiste, est également exposé. On y trouve aussi un ancien buffet, un vieux banc ou banc à bascule, où de nombreux visiteurs aiment se reposer pendant leur visite. Des vêtements anciens sont également exposés ici, que les visiteurs adorent essayer et dans lesquels ils se prennent en photo. La pièce suivante a été surnommée par les visiteurs "la chambre des années 50", car elle évoque l'atmosphère des années 1950. Le lit double fait, les deux armoires, la table de nuit, le miroir, les chaises et la table rappellent les souvenirs de nos grands-mères. La partie cuisine évoque la même ambiance avec son ancien poêle, son tabouret, son lavabo sur pied, son coffre à linge, et les ustensiles dans le buffet de cuisine, comme des pots à graisse et des cruches. On y trouve également des machines à coudre, des tapisseries, un portrait du roi Matthias, un miroir mural, une statue représentant une jeune femme, des valises sur le dessus des armoires, de vieilles radios. Les uniformes offerts au musée sont également exposés ici : ceux de gardien de digue, de policier, de soldat. Le Musée du Village, créé grâce aux dons volontaires des habitants du village, possède une grande richesse. Certains visiteurs venus de loin ont également contribué à enrichir notre collection lors de visites ultérieures ou par l'intermédiaire de tiers. Près de l'entrée de la cave, bien en vue, se trouve la porte d'entrée d'environ 240 ans de l'église réformée locale, offerte au musée par l'Église réformée. Sur les murs extérieurs du Musée du Village, divers objets utilitaires sont également exposés (par exemple : fourche en bois, joug de vache, panier de séchage, petite auge, pelle à four, sarcloir, cuillère pour la fabrication de savon, etc.).