Noisette de Cserszeg

À 29 ans, Gergő a déjà vécu plus d’histoires que la plupart des gens de son âge. Formé initialement comme menuisier, il a obtenu d’excellents résultats lors de compétitions internationales, puis a travaillé plusieurs années à l’étranger. De retour en Hongrie, il souhaitait ouvrir son propre atelier, mais il s’est finalement tourné vers l’agriculture et a acheté une plantation de noisettes à Cserszegtomaj. Depuis, il développe son entreprise en tant que jeune agriculteur, avec le soutien de sa famille, en mettant l’accent sur l’agriculture durable et la transformation artisanale.
Sur la plantation, trois variétés de noisettes sont cultivées : la Romaine, qui, une fois grillée, est dorée, croquante et au goût pur ; la Barcelone, plus grosse et au goût plus prononcé, souvent transformée en huile ; et la Cosworth, principalement utilisée comme pollinisateur, mais également vendue en coque.

La plantation de noisettes demande du travail tout au long de l’année. En hiver, la taille et le compostage des résidus ; au printemps, la protection douce des plantes et le travail du sol sans herbicides ; en été, la préparation du sol pour la récolte ; et en automne, la récolte elle-même.
La transformation des noisettes est un processus long : tri, cassage, grillage, émondage, sélection, puis emballage, auxquels presque tous les membres de la famille participent. Par exemple, la grand-mère de Gergő aide énormément au cassage et au tri des noisettes, tandis que sa mère, en plus de ces tâches, contribue également à la vente.

Gergő adopte une approche agricole axée sur la durabilité et le respect de la nature. Il maintient les rangées sans mauvaises herbes à l’aide d’outils mécaniques, évitant ainsi les herbicides pour préserver la biodiversité du sol. En matière de protection des plantes, il privilégie la prévention : il parcourt quotidiennement la plantation, observe l’état des arbustes et réagit rapidement, plutôt que d’utiliser des produits chimiques puissants. Il enrichit le sol avec du compost et du fumier local, et réintègre les résidus de taille broyés dans la terre. Bien qu’il utilise des équipements modernes pour faciliter le travail, il tient à ce que chaque étape reste transparente et à taille humaine.

Huile de noisette de Cserszeg
L’huile de noisette pressée à froid est une véritable spécialité : produite en petites quantités, uniquement à partir de noisettes grillées et soigneusement sélectionnées. L’huile est dorée, son parfum intense et son goût marqué – quelques gouttes suffisent pour sublimer un plat simple.
Son utilisation est polyvalente : elle apporte une douceur noisettée aux vinaigrettes, rehausse élégamment les soupes en filet sur le dessus, et devient un ingrédient secret dans les desserts. Riche en acides gras insaturés, vitamines naturelles et minéraux, cette huile est non seulement délicieuse mais aussi nutritive.
Disponible en bouteilles de 100 ml et 50 ml.

Noisettes grillées
Les noisettes cultivées à Cserszegtomaj, triées à la main, deviennent irrésistibles après un grillage soigné. Pendant ce processus, les variétés Romaine et Barcelone prennent une teinte dorée et deviennent croquantes. Une bouchée évoque un goût de “Nutella”.
Les noisettes grillées sont disponibles en version nature ou légèrement salée. Dans ce dernier cas, une pincée de sel accentue encore davantage l’arôme naturel et le caractère des noisettes.
Ces produits sont entièrement sans additifs et préparés en petites quantités pour garantir leur fraîcheur et leur croquant.

Vous trouverez les produits à base de noisettes au stand des Délices de Cserszegtomaj :
●    Marché des producteurs de Hévíz
●    Marché de Liliomkert

Imaginez qu’à la place du lac Balaton se trouvait autrefois un immense lac de plus de mille mètres de profondeur – couvrant une superficie 400 fois plus grande ! L’histoire du lac Pannon n’est pas seulement un fascinant passé géologique, mais aussi un héritage qui continue de façonner notre région : nos ressources minérales, nos sols fertiles et même certaines légendes en proviennent. Découvrez comment un ancien lac a transformé la Transdanubie et laissé une empreinte indélébile !

Ce lac gigantesque – à son apogée, plus de 400 fois plus grand que le Balaton – a existé dans notre région pendant des millions d’années (environ 12 à 8,5 millions d’années).

Avec l’élévation des chaînes montagneuses environnantes, la masse d’eau s’est progressivement isolée des océans, son eau est devenue douce, et son bassin s’est lentement rempli de sédiments.

Grâce à son isolement, sa faune était unique, avec de nombreuses espèces endémiques.

Le lac Pannon ne s’est pas formé du jour au lendemain, mais a émergé sur des millions d’années, se séparant progressivement de masses d’eau plus vastes, principalement en raison des mouvements tectoniques lents et des variations des précipitations.

On peut considérer sa « naissance » comme le moment où il est apparu comme une masse d’eau indépendante, presque totalement isolée des océans.

Sa profondeur dépassait mille mètres à certains endroits, tandis qu’ailleurs, des zones plus peu profondes abritaient des lagunes, des deltas fluviaux et de petits lacs isolés, créant une diversité aquatique.
Pendant les périodes de haut niveau d’eau, des rivages rocheux se formaient au pied des montagnes, dont on trouve encore des traces dans des régions comme le massif de Keszthely et le Mecsek.

Malgré sa grande étendue et sa profondeur, les rivières provenant principalement des Alpes et des Carpates ont apporté d’énormes quantités de sédiments, remplissant le lac en environ 6,5 millions d’années et le faisant disparaître progressivement.

Ces sédiments ont donné naissance aux formations dites pannoniennes, composées principalement de sable, d’argile et de limon, qui recèlent des ressources minérales importantes (comme le pétrole) et des aquifères. Ces formations dominent une grande partie de la surface de la Transdanubie, notamment dans la région des collines de Zala.

Dans les couches de ces formations, on peut même trouver ce que les légendes appellent les « ongles de chèvre de Tihany », qui sont en réalité des restes de coquilles d’une espèce de moule (Congeria ungalacaprae).

Fait intéressant, en raison de l’orientation des grandes rivières responsables du remplissage (venant du nord-ouest, du nord et du nord-est), le lac Pannon s’est rempli en direction du sud-sud-est, comme s’il « quittait » lentement le territoire de la Hongrie actuelle.
Ainsi, de petits lacs ont subsisté pendant très longtemps dans des régions comme la Slavonie en Croatie et le nord de la Serbie, mais en raison de leur taille, de leur nature et de leur faune très différentes, ils ne peuvent pas être considérés comme les descendants du lac Pannon.